LE CHATEAU DES MILANDES ET SARLAT
Durant notre séjour dans le Périgord Noir, nous n'avons pas manqué d'aller visiter le château des MILANDES, tout près de Castelnaud la Chapelle. Ce château, construit au 15ème siècle, était la demeure d'agrément du Seigneur de Castelnaud, de style mi-gothique, mi renaissance. Il a été pas mal restauré au cours des siècles, et surtout au 20ème. Il a été acheté après la dernière guerre, par Joséphine BAKER qui y installa son "village du monde", pour abriter des enfants abandonnés. Elle y vécut de 1938 à 1968.
La façade du château.
Joséphine Baker, très avant-gardiste, implanta ici le premier parc d'attraction d'Aquitaine. Elle y investit toute sa fortune afin que ses 12 enfants adoptés y trouvent un refuge. Elle voulait montrer au monde entier que des enfants de différentes origines raciales, pouvaient cohabiter. Après notre visite, nous avons eu l'occasion de rencontrer l'un de ses fils, Jean-Claude Bouillon-Baker qui était justement en train de dédicacer son livre, et il nous a parlé de sa mère avec beaucoup de sensibilité.
Malgré l'aide de son mari, Jo Bouillon qui était un chef d'orchestre très connu, Josephine Baker n'est pas parvenue à se sortir de ce qui devint un véritable gouffre financier. Faillite causée en partie par sa grande générosité, certes, mais aussi son manque de sens comptable, et sa trop grande confiance à l'égard d'un grand nombre de profiteurs !
En 1968, c'est la fin du rêve, elle est expulsée de son château. Personne ne lèvera le petit doigt pour l'aider, elle et ses enfants. Elle s'est éteint à Paris en 1975.
Après LES MILANDES, nous avons passé une journée entière à SARLAT, qui pour nous est vraiment la "perle" du Périgord. D'ailleurs, cette petite ville de 10 000 habitants a obtenu le fameux label "Ville d'art et d'histoire", label amplement mérité ! Nous avons profité d'une superbe visite guidée, grâce à une guide de l'Office de Tourisme, visite très intéressante. Nous étions déjà allés à SARLAT et avions visité la ville seuls, mais j'avoue que les explications de notre guide nous ont vraiment permis de mieux l'apprécier .
Je n'ai malheureusement pas pu prendre de notes pendant la visite, et .... captivée par les explications de notre guide, j'en ai oublié le nom des ruelles et d'une grande partie des monuments. Désolée ... mais j'ai particulièrement aimé ces façades en pierres, notamment celle-ci qui est l'arrière de la cathédrale Saint Sacerdoce.
SARLAT compte dans ses murs énormément d'hôtels particuliers, tous plus beaux les uns que les autres : l'Hôtel de Vassal, l'hôtel Labrousse, l'hôtel Selve de Plamon. On peut suivre dans l'architecture, la progression sociale des propriétaires : échopes aux rez-de-chaussée, et gothiques rayonnants aux premiers étages ! (Ils ont tous été refaits à l'identique à partir de 1970)
L'ancienne église Ste Marie est devenu un marché couvert, et a été entièrement restaurée par l'architecte Jean NOUVE, qui vécut une grande partie de son enfance à SARLAT. Avec sa superbe porte haute de 15.60 m, lourde de 7 tonnes, elle est devenue le nouveau symbole de la ville.
Beaucoup de cours intérieures à SARLAT, toutes plus belles les unes que les autres
C'est grâce à André MALRAUX, ministre chargé des affaires culturelles, que SARLAT a été choisie pour devenir la première "ville pilote" à sauvegarder en France. Les travaux ont démarré en 1962, et en 25 ans, 11 ha ont été rénovés, restaurés, nettoyés, pour devenir le SARLAT que nous pouvons admirer de nos jours. Grâce au financement de l'état, 250 bâtiments et sites ont été sauvés. Avec l'explosion du tourisme, SARLAT est devenue l'emblème du Périgord.
Prochaine étape (et dernière) de notre séjour dans le Périgord : Les jardins d'Eyrignac !