Bon, pour changer un peu, je vous remet un petit billet que j'avais mis en Mars 2013 ! Et oui, nous étions allés en Normandie voir les Dgimis et nous étions partis du Gard avec un temps merveilleux et ... nous étions tombés en pleine Sibérie !!! Comme ces jours-ci nous avons dans toute la France une météo qui ne nous incite pas à sortir se balader, hop je me rappelle donc quelques souvenirs. Mais rassurez vous j'ai trois billets qui ne devraient pas tarder à être publiés mais ... suis un peu Corse en ce moment !
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Comme je vous le disais dans mon précédent article, après la joyeuse fête organisée chez les Dgimis pour les 60 ans de Michel, nous avons pu nous balader un tout petit peu le lendemain mais pas trop, car déjà la météo n'était pas terrible : beaucoup de nuages, et un vent terrible. Et je n'ai même pas pu prendre de photos, j'avais oublié de charger mon APN ! Plus de batterie ...
Après une nuit bien calme, sans grand vent ni pluie (La pluie ça fait un bruit d'enfer dans les camping-cars, et le vent, n'en parlons pas, cela vous secoue !!!), mon petit mari s'est levé le premier pour me porter ma tasse de café matinale (ben oui, faut garder les bonnes habitudes, comme à la maison !). Il a ouvert le rideau du coin cuisine, et il s'est mis à pousser de grands cris ! Là où la veille au soir on voyait encore l'herbe tendre de la Normandie, et bien ce n'était qu'un grand désert tout blanc !
Je me suis levée précipitamment, oubliant le café, et voilà ce que j'ai vu ! Je n'en croyais pas mes yeux. Pas de distinction entre la rue, les trottoirs, les fossés ... (Excusez la couleur de ma photo, un peu bleutée, mais elle a été prise de l'intérieur du C.C., avec la lumière et avec encore la moustiquaire - bien qu'inutile celle-là, car des moustiques, il n'y en avait pas !).
Nous avons jeté un oeil vers le jardin des voisins des Dgimis. Ce n'était guère mieux de ce côté-là ! Il y avait une congère de plus de 2 mètres devant le portail de leur garage. Et qui dit congère, dit vent. Vent que nous n'avons pas entendu. Et bien oui ... fallait qu'on récupère de la nouba du samedi !
Allez, une autre photo prise depuis le camping-car, avec vue sur l'arrière du jardin des voisins ! Belle hauteur de neige, non ?
Bon, là je me suis dit : "faut faire quelque chose". Et que faire, sinon appeler à l'aide nos chers Dgimis qui devaient roupiller encore (ils vont hurler, je le sais, mais ils sont un peu marmotte. Tiens, je vais cafter un peu. Quand ils sont venus chez nous la première fois, il y a deux ans peut être ... ils partaient vers l'Espagne. Le soir ils ont mangé à la maison bien sur, puis ils sont partis se coucher dans le C.C. en nous disant : "Demain on part de bonne heure, on a de la route à faire !" Ils ont ouvert les rideaux à 11 h ! Je sais que Dgidgi va me massacrer, mais tant pis !!!. Faut bien rigoler un peu !
Donc, donc ... pour nous une seule solution pour pouvoir sortir du C.C., appeler Dame Ginette sur son portable pour qu'elle arrive avec une pelle, car nous avec nos petites chaussures, difficile de nous aventurer dans la poudreuse !
Et elle est arrivée, ma courageuse Dgidgi .... et pleine d'entrain, avec sa pelle (plus jamais nous ne partirons avec Prosper sans amener 1 ou 2 pelles, et des bottes, que dis-je, des cuissardes, même en plein mois de Juillet ! Et oui, les voyages forment la jeunesse !). Comme vous le voyez, il neigeait encore, et cela a duré toute la journée !
Et vas-y qu'elle a pelleté, pelleté ... elle n'en pouvait plus notre Dgidgi ! Voyez un peu la hauteur de la neige ! Ce fut un véritable sauvetage. Moi bien sur, avec mes escarpins amenés pour la soirée, je ne pouvais pas descendre du camping-car. J'avais bien des baskets, mais ils étaient dans la soute, et je ne pouvais pas y accéder. Il ne nous restait plus qu'à attendre les boots qu'on nous avait promis ! Et là encore, petit problème. Et bien oui, que voulez-vous. Moi aussi je chausse du 38, comme les "petits normands" qui m'ont ri au nez en me traitant presque de "Berthe aux grands pieds". Mais que voulez-vous, la Catalane, elle a les pieds cambrés, très cambrés (comme les danseuses étoiles de l'Opéra, et vlan ....) et elle n'a pas pu rentrer dans les bottes de Dgidgi car il n'y avait pas d'ouverture latérale ! Bon, on a fini par trouver quand même une solution, et j'ai pu sortir enfin du camping-car !
Une fois dehors, j'ai pu admirer un magnifique paysage tout cotonneux, ouaté. C'était vraiment extraordinnaire et très surprennant !
Mais notre problème, c'était Prosper ! Car il nous fallait partir le plus rapidement possible, vu que nous avions plus de 1000 kms à faire avant d'arriver chez nous. Et oui, nous avions les 20 ans de notre petite-fille à fêter le samedi suivant, et ... j'avais à nouveau été embauchée comme cantinière. (Certains me disent que dans une précédente vie, j'avais dû mourrir de faim et du coup dans ma vie actuelle je suis condamnée à nourrir mon entourage. Pôvre de moi !!!). Donc comment faire pour déblayer la neige qu'il y avait à l'arrière du Prosper ....
Sans parler de tout ce qui se trouvait encore devant ! Impossible de demander à Dgidgi de sortir encore sa belle, elle nous aurait fait un malaise ! Ou pire, m'aurait fracassé le crâne avec sa pelle !
Car la Ginette, elle a eu du boulot elle aussi pour déblayer devant sa maison ! Regardez un peu la hauteur de neige devant ses fenêtres. Incroyable, non ?
Finalement, voyant qu'aucun chasse-neige ne daignait se présenter dans le petit lotissement où nos amis habitaient (Et oui ... 14 villas seulement, il fallaient qu'ils se débrouillent tous seuls ! Ils avaient d'autres chats à fouetter à la Mairie, et d'un côté, c'est vrai, ils avaient d'autres priorités que des touristes du Gard en perdition !). Alors ma Dgidgi m'a dit : "Allez zou, on va chez le fermier qui habite à la sortie du village, et on va lui demander s'il peut venir avec son grand tracteur pour déblayer devant Prosper sinon on ne s'en sortira pas". Aussitôt dit, aussitôt fait, nous sommes parties toutes les deux, chaudement vêtues et chaussées (ouf, j'avais enfin trouvé des bottes à mon pied).
Nous sommes finalement arrivés à la "ferme" après une bonne petite marche. Je m'attendais à trouver une masure, mais bon, je m'en serais bien contentée de la masure ... Et oui, c'est très, très riche en Normandie, c'est pas comme chez nous dans le Sud !!! J'en ai encore les larmes aux yeux ....
Bon, la "ferme" est magnifique, c'est vrai et j'ai pris pas mal de photos. Je les garde précieusement en souvenir de notre équipée dans le Grand Nord.
Le proprio de la belle ferme aurait, parait-il, 60 vaches, et tous les jours un camion vient récupérer le lait de la traite pour l'amener à la coopérative (celle d'Isigny, peut être ? nous nous y étions arrêtés avant d'arriver chez les Dgimis, et nous avions fait provision de beurre, camenbert et autre délices de la région). Donc l'ouvrier du fermier nous a promis qu'après l'arrivée du camion, il viendrait délivrer notre pauvre Prosper pour que nous puissions partir.
Du coup, contentes de cette promesse (ouf, plus de pelletées ...) Dgidgi et moi nous sommes reparties vers le village, le coeur léger ! J'en ai profité pour prendre encore quelques photos. Dommage que je ne sois par correspondante de notre quotidien local (Midi Libre entre parenthèses), sinon j'aurais mis 3 pages de photos à la rubrique de Générac !!! J'en aurais épaté plus d'un !
Allez, dernière photo avant de rejoindre les hommes (qui étaient restés au chaud, pardi !). Beau coucher de soleil entre deux nuages sur la campagne normande !
Et il est arrivé enfin, notre sauveur ! Ouf ... En fait je pense que ce n'était pas le gentleman-fermier lui même qui est venu, mais l'un de ses ouvriers ! Il y a des règles à respecter .... Mais de cela, on s'en moque, l'important c'est que le tracteur ait fait son boulot, et en deux temps trois mouvements, alors que nous, une semaine après, nous y serions encore ! Merci, merci, cher Monsieur, je me souviendrai longtemps de vous !
Et voilà ... Après le départ du tracteur, mon petit mari (à gauche), Michel (à droite), aidés par les voisins, ont fini d'enlever le peu de neige qui restait. Prosper était délivré !!!!! Ouf, on pouvait repartir !!! Merci Messieurs !
Bon, pour terminer je voulais surtout remercier Dgidgi et Michel pour leur accueil. Et oui, ils nous ont supportés deux jours de plus que prévu, ils nous ont fourni l'électricité (et oui, sinon nos deux bonbonnes de gaz auraient vite rendu l'âme avec le froid qu'il faisait), bref, ils ont été adorables ! Merci, merci encore.
Les deux prochains articles seront consacrés à la première semaine de nos vacances en Normandie (avant notre arrivée chez les Dgimis). Et oui, il faisait beau, et nous avons fait un peu de tourisme ! Heureusement !
Une petite précision pour ceux qui ne sont pas abonnés à ma newsletter ! (Et qui devraient l'être .... pour ne pas râter la moindre de nos péripéties). Pour remercier mes lecteurs, je vais offrir un petit colis de produits du Sud et du Gard en particulier, à la personne qui m'enverra le 4 000ème commentaire sur mon blog. Au moment où j'écris ces quelques lignes, vous devriez être à environ à 3 920 commentaires. Cela approche, plus que trois ou quatre jours ! Bonne chance à tous, et merci pour votre amitié !
Heureusement que vous aviez la chaleur des Dgimis et leurs bras pour vous délivrer, sans compter ce genntleman farmer!
Vous garderez un souvenir spécial de ce voyage.......sans compter l'amitié, très précieuse des Normands. J'ai toujours dit que dans le Cotentin les gens avaient le coeur chaud!
Bisous et merci pour ces belles photos. Christiane